Gaz de schiste : le «c’est non, mais...» de la loi après une mobilisation citoyenne exemplaire
10/06/2011
La proposition de loi interdisant la technique de la fracturation hydraulique pour explorer les gaz de schistes vient d’être adoptée en première lecture, hier, par le Sénat. C’est la conclusion en demi-teinte de la mobilisation citoyenne aussi fulgurante qu’exemplaire qui dure depuis plusieurs mois. Pourquoi en demi-teinte ? Parce que la proposition de loi récuse simplement la fracturation hydraulique comme mode d'extraction, mais laisse la porte ouverte à d’autres procédés. Le texte initial visait à annuler les permis de recherche déjà accordés. Le texte adopté par le Sénat donne aux compagnies concernées un délai de deux mois pour présenter d'éventuelles nouvelles solutions techniques qui permettraient d'exploiter ces gaz de schiste tout en respectant l'environnement. C‘est seulement après ce délai, si aucune solution technique "propre" n'est proposée, que les permis seront annulés. La loi semble donc légaliser la pratique sous couvert de recherche scientifique. Exit également les concertations et débats publics prévus à l’origine. Voilà qui ne risque pas de freiner l’élan des opposants...
C’est pourtant un sentiment d’urgence, une mobilisation particulièrement réactive et une certaine unité politique qui ont prévalu jusqu’à maintenant sur ce dossier. Le phénomène est assez inédit, c’est même du jamais vu ! Je viens de lire un article très intéressant dans le Monde diplomatique de juin (page 23) sur ce sujet. Tout a commencé en toute discrétion il y a un an avec l’ouverture à la prospection d’une zone importante dans le sud de la France. Qui s’est faite sans concertation, sans étude d’impact ni enquête publique. Petit à petit les habitants des régions concernées ont découvert les sites québécois et américains qui alertent sur les incidents, et le fameux film « Gasland » (l’image de l’eau qui s’enflamme quand allume un briquet sous le robinet a de quoi marquer les esprits !). Les réunions publiques se sont multipliées, les collectifs se sont créés (environ quatre-vingt). Ils fonctionnent de manière autonome et sont regroupés en coordination nationale. Un engagement citoyen, soutenu par des partis politiques de tous bords, qui a permis une prise de conscience générale rapide sur les risques environnementaux de la fracturation hydraulique. Au final, une trentaine de sites et de blogs contre le gaz et le pétrole de schiste. Et cette mobilisation avait porté ses fruits. Le texte finalement adopté n’est pas à la hauteur des attentes, la mobilisation va sans aucun doute se poursuivre.
En direct de Salon de l'agriculture, J+3
22/02/2011
Voir notre post sur la méthanisation > http://www.mcdonalds-environnement.fr/archive/2008/11/24/...
Voir la synthèse complète du ministère >http://agriculture.gouv.fr/prospective-evaluation
Convention de Ramsar = 40 ans de protection des zones humides
02/02/2011
Une très belle année 2011… sous le signe du développement durable !
04/01/2011
Le magazine Terra Eco a publié sur son site Internet un agenda 2011 des évènements du développement durable. Vous pourrez le retrouver tout au long de l’année ici.
Je vous souhaite donc à tous une année riche en découvertes !
Plus que 3 jours…
08/12/2010
… pour trouver un accord à Cancun et dépasser l’échec de Copenhague.
Cela fait plus d’une semaine que les négociateurs du monde entier sont réunis au Mexique afin de définir les engagements que devront prendre les Etats pour lutter contre le changement climatique après 2012, date de clôture de la première période d’engagement du Protocole de Kyoto.
Mais avant de se mettre d’accord sur des chiffres, encore faut-il se mettre d’accord sur la prise d’engagement en elle-même ! Et c’est là que le bât blesse…
En effet, les pays en développement souhaitent que le Protocole de Kyoto ne reste contraignant que pour les pays industrialisés. La Chine a ainsi annoncé que « sans une deuxième période d’engagement des pays développés, il ne pourra pas y avoir de résultat du tout » à Cancun.
La responsabilité historique des pays industrialisés en matière d’émissions de gaz à effet de serre a en effet été prise en compte à travers le Protocole de Kyoto. Alors que la Chine est aujourd'hui le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, doit-on continuer à ne raisonner qu’en « pays industrialisés » et en « pays en développement », ou en termes d’émissions historiques ? Est-il envisageable de limiter la hausse des températures à 2 °C, comme préconisé par le GIEC, sans un engagement de la Chine et des Etats-Unis ?
Ce sont toutes ces interrogations qui bloquent le travail des négociateurs et tout le monde compte aujourd’hui sur les ministres de l’environnement, arrivés en début de semaine, et sur leur participation aux différents groupes de travail.
La 16ème Conférence des Parties (COP 16) à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques se termine vendredi. Et nous sommes loin de savoir ce qui en sortira…
Pour mieux comprendre les enjeux de la Conférence de Cancun, je vous conseille cet article très complet > http://www.tnova.fr/note/les-enjeux-post-copenhague-de-la...
Des livraisons la nuit et en silence
21/09/2010
Des livraisons la nuit et en silence
Comme j’ai eu l’occasion de le souligner à plusieurs reprises dans les articles abordant la question des emballages abandonnés dans la nature, la réduction des nuisances locales est l’un des axes prioritaires de la stratégie environnementale de McDonald’s France. C’est dans ce cadre que nous menons aujourd’hui des tests pour optimiser les livraisons de nos restaurants en centre-ville.
Depuis plusieurs années déjà, avec notre logisticien LR Services, nous veillons à réduire l’impact environnemental lié aux livraisons [1]. Notre nouvel axe de travail concerne le développement des livraisons de nuit. L’intérêt des livraisons nocturnes est double : d’une part, le trafic étant plus fluide, le temps de livraison et donc les émissions de gaz à effet de serre des camions sont réduites d’autant ; d’autre part, l’usage de l’espace public est optimisé, ce qui n’est pas négligeable, surtout au centre des grandes villes. Avant tout, il faut impérativement s’assurer du faible impact sonore de ces livraisons pour les voisins. C’est pourquoi, nous expérimentons aujourd’hui des camions plus silencieux.
Des solutions existent pour réduire le niveau sonore des livraisons.
Nous avons mis en test un camion à la norme PIEK [2] depuis le début de l’année, dans le cadre d’un projet-pilote avec la Région Ile-de-France. Dans ce camion, tout a été repensé pour faire la chasse au bruit : une porte électrique (et non manuelle), un hayon électrique silencieux avec un revêtement souple, un plancher et des parois recouverts de revêtements spéciaux et un groupe frigorifique insonorisé. On peut également citer l’arrêt automatique de l’autoradio lorsque le conducteur ouvre la porte de sa cabine. Une nouvelle génération de transpalettes « silencieux » a été utilisée. Les livreurs sont aussi formés pour les inciter à rendre la livraison la plus silencieuse possible (bruit des voix, etc.).
Trois restaurants dans Paris ont notamment été pilotes pour cette expérimentation : une livraison nocturne en semi-remorque Piek à la place de deux livraisons quotidiennes avec un plus petit camion. Les résultats sont si encourageants que deux restaurants ont décidé de pérenniser la démarche. Les arguments retenus sont :
- L’optimisation de l’activité transport : livraison à l’heure garantie (ce qui est quasi-impossible en ville en journée !), rangement optimisé en l’absence ou la faible affluence de clients dans le restaurant, etc.
- L’impact environnemental réduit : les mesures indiquent une réduction drastique du nombre de kilomètres parcourus (1 livraison au lieu de 2), une diminution des temps d’attente des camions, une réduction des temps de congestion, etc. Et donc, une réduction des émissions de gaz à effet de serre !
L’idée aujourd’hui, et c’est là la force de notre réseau de franchisés, est de faire connaître cette démarche à l’ensemble des restaurants de centre-ville en vue d’un déploiement progressif. En tenant évidemment compte des spécificités de chaque restaurant et des personnes concernées afin d’assurer une bonne acception et un bon aménagement du travail de nuit tout en préservant la quiétude des riverains.
1. En ce qui concerne la chaîne logistique : 7 plateformes maillent le territoire français afin d'être au plus près des restaurants ; LR Services a installé la première plate-forme logistique HQE à Beauvais. Du côté des camions : ces derniers sont multi-températures afin de livrer en une seule fois les produits frais, surgelés et secs ; lors du renouvellement de la flotte, nous optons pour des camions à motorisation Euro 5; 90% de la flotte LR Services roulent au Biodiesel 30 % (l’association innovante de ces deux technologies permet une réduction de 25 % des gaz à effet de serre émis).
2. Du nom de l'organisme hollandais délivrant un label mis en place suite à l'adoption d'une loi sur le niveau sonore des véhicules dans les quartiers résidentiels aux Pays-Bas. Ce label « PIEK » certifie une mesure de bruit inférieur à 60dB (niveau sonore d’une conversation) lors des phases de stationnement du véhicule (mesure prise à 7,5m du véhicule).